Reboisement

Chaque année, la forêt naturelle de Ua Huka diminue, et ceci pour plusieurs causes : les sécheresses perpétuelles qui frappent l’île depuis déjà quelques années et le surpâturage dû aux divers herbivores divagants librement sur l’île (ex : chèvres, chevaux etc), en particulier. L’évolution du commerce de chèvre participe grandement à la déforestation et accentue la perte de biodiversité. La diminution de la surface forestière est une catastrophe parce qu’elle signifie une réduction de l’habitat naturel de l’avifaune locale, une accentuation des sécheresses ainsi qu’une diminution des ressources en eau.

  • La sélection d’espèces :
    Les espèces suivantes ont été sélectionnés selon les critères suivants : issues de forêts sèches, résistantes à la sécheresse, constituent l’habitat et la ressource alimentaire des oiseaux et résistantes au feu.
La liste : le Cerbèra manghas « Èva », le Sapindus saponaria « kokuu » , le Thespesia populnea « Mi’o », le Cordia subcordata « Tou », le Cordia lutea « Koré » et le Premna serratifolia « Va’ova’o »; et quatres espèces endémiques protégés : le Santalum insulare var. machionese « Puahi » (classé Cat.B dans la règlementation territoriale), le Terminalia glabrata var. brownii « Ma’i’i enana » (classé EN sur liste rouge de l’UICN), le Sesbania coccinea subsp.atollensis var marchionica « Kohai » (EN et Cat.A), et le Lebronnecia kokioides « Hautea » (classé Cat.A et CR). 
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La protection et la sensibilisation contre les herbivores

Pour assurer ces actions il est notamment essentiel de protéger ces plantations avec des clôtures, l’île étant envahie de ruminants : chèvres, chevaux… qui participent grandement à la déforestation et l’érosion des sols.

Sensibiliser la population quant à l’impact négatif de ces derniers est obligatoire pour la pérennité de ces actions.

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La lutte contre les plantes envahissantes – Campagnes bénévoles

L’île est encore naturellement peu dégradé par les EEE néanmoins certaines plantes envahissantes ont été autrefois introduites parfois accidentellement, d’autres fois intentionnellement. Le Pommier-jaune (jambosier), le goyavier de Chine ou encore le Lantana sont des espèces sur lesquels il est encore possible d’agir et d’endiguer la prolifération. D’autres espèces tels que le Falcata ou encore l’Acacia sont difficiles à contrôler à cause de leur rapide croissance et leur capacité à se disperser facilement. Ces 2 espèces ont été introduits par Service de développement rurale (ancien Direction de l’agriculture).    Pour se faire, campagnes bénévoles sont organisés à raison de 2 à 4 fois par an afin d’éradiquer ou de contrôler les zones infestées par le Jambosier et le goyavier de Chine. Les autres espèces sont coupés, arrachés par la population elle-même sensibiliser.